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Photo du rédacteurYaëlle

Immersion dans l'univers Rubbalundge de Biga*Ranx

Dernière mise à jour : 12 avr. 2020


Le 11 Novembre dernier, nous avons eu la chance de découvrir l’artiste Biga*Ranx lors de son concert à la salle Balbynienne Canal93. L’occasion pour nous de vous présenter Gabriel Pietrowski, aka Gaby aka Biga.

Biga* Ranx est un auteur compositeur et interprète dont l’univers musical tourne autour du Hip-Hop du reggae et de la dance hall. Ce Tourangeau de 28 ans, signé par le label indépendant parisien X-Ray Production est un adepte des Sound system jamaïcain (il animait son premier Sound System vers l’âge de 13 ans). Ce sont ses albums On Time (sorti en 2011) et Good Morning Midnight (sorti en 2013) qui l’ont fait connaître du grand public. Mais attention, si Biga est parfois contesté car il ne reprend pas tous les codes du reggae (contre temps avec la guitare électrique, messages forts etc.), c’est tout simplement parce que l’artiste puise ses inspirations dans plusieurs mouvements musicaux différents. Ce mélange de Hip-Hop, de Ragga Dance Hall et de Raggae a été appelé le Rubbalundge.

À l’issue de son concert, Biga nous a accordé une interview dans laquelle il nous parle entre autre de de la sortie de son prochain album « Sniff » et de ses inspirations musicales.

Pinelle: Salut Biga, pourquoi Biga*Ranx comme nom de scène ?

Biga: Mes amis ont commencé à m’appeler Biga à l’époque du verlan, en référence à Gaby puisque mon prénom est Gabriel. Ranx m'a été attribué par un ami, Joseph Cotton surement en hommage au chanteur jamaicain Shabba ranx pour la similitude de nos voix. Il y avait à l’époque beaucoup de MC qui s’appelaient Ranx, comme Scotty Ranx par exemple. Parfois j’ajoute un astérisque sur mon blase pour le côté original, je n’ai vu personne le faire donc j’ai trouvé ça cool.

Quelles ont été tes influences quand tu as commencé le reggae et le ragga étant ado?

J’écoutais beaucoup de Roots jamaïcain, très underground, presque spirituel de labels tels que Studio One ou Treasure Line. Ce n’était pas du Reggae Rasta. C’était très inspiré par la soul et le groove. J’ai aussi toujours écouté du Hip-Hop bien entendu !

Tu es né et a grandi à Tours, comment t’es-tu imprégné de la culture jamaïcaine ?

J’ai toujours eu des amis jamaïcains, que ce soit à Tours ou à Paris où j’ai commencé très jeune à faire des Sound System. J’aime la musique jamaïcaine, la musique que je fais en est très influencée, je ne me revendique pas pour autant jamaïcain.

Comment décrirais- tu le Rubbalundge?

Le Rubbalundge, c'est une sorte de Paperwave, c’est très aérien, très atmosphérique. C’est vraiment de la musique que tu vas écouter à fond, seul ou avec tes amis, en mode posé. Si vous voulez un exemple : mon morceau "Paris is a bitch" (on adore) est totalement Rubbalundge. C’est vraiment ce sur quoi je veux m’axer aujourd’hui.

Nous avons remarqué que tu te produisais beaucoup en festivals, dans des petites salles, que tu étais dans un label indépendant… Est-ce une volonté de ta part de conserver ce côté un peu « non-conformiste » ?

Oui, à vrai dire je préfère produire en petite salles comme ici à Canal93, ou encore dans des petits festivals. Mon but est de pouvoir recréer cette chaleur et cette proximité que l’on peut trouver dans les Sound System jamaïcains. Ce sont justement les Sound System que je préfère, dans des petits lieux. Il y a juste un DJ, un micro et tu fais ton truc. C’est pour moi, là-bas que l’on passe les meilleures soirées. J’ai la chance d’être issu d’une génération d’artistes où l’on ne se dit plus que signer dans le premier label venu serait la meilleure chose à faire.

Que penses-tu des artistes telles que Selah Sue, qui ont popularisés le raggamuffin ?

J'aime bien Selah Sue pour son indépendance artistique et son unicité musicale. Elle reste elle-même et prend juste ce qu’il faut du raggamuffin tout en conservant son identité. C’est ce que je trouve classe.

Comment imagines-tu ton public?

En général, j'y vois des individus de toutes catégories sociales et de toutes générations confondues, c'est quelque chose que j'apprécie. Je change beaucoup de style donc des personnes vont me suivre pour des projets différents. J'aime l'idée que ma musique traverse un public multiculturel et cosmopolite.

Parlons de style. Tu as un style vestimentaire qui serait presque l’opposé de ta musique, pourquoi ?

Je ne puise dans la culture jamaïcaine, que la musique. Par exemple en ce qui concerne le reggae, ma musique en est inspirée mais je ne dis pas en faire. C’est à la fois une musique que j’affectionne mais aussi la musique que je déteste le plus quand ça ne me plait pas. J’ai juste envie de me montrer tel que je suis et de faire ce qu’il me plait.

Et la teinture bonde c’est ton côté Belieber qui se manifeste ?

(Rires) Complètement ! C’est pour rigoler, je n’ai qu’une vie donc j’en profite!

Parles-nous de « SNIFF »?

C’est un album où je suis plus dans la composition, puisque je réalise le son avec mon petit clavier. Il sera moins vocal: il y aura quelques morceaux chantés mais plus de musique et sera entièrement réalisé avec mon petit clavier qui est en couverture de mon album.

Dans le clip "Under the water" on y voit Homer Simpson, pourquoi?

Je suis un grand fan des Simpson et des cartoons en général. J’aime bien prendre des images des Simpson et ajouter des effets un peu violets, atmosphériques dessus. J’aime beaucoup la voix de Homer et j'adore ses délires. Je l’imaginais donc bien dans cette vibe.

Envisages-tu une évolution de ton registre musical, le rubbalundge?

Je n’ai pas de projets d’évolution concernant le Rubbalandge, je compte simplement continuer à faire ce qui me plait. Après je ne sais pas de quoi est fait demain, j'espère juste qu'il va prospérer.

Vous l'aurez compris, Biga sait ce qu’il veut. Ce que l'on retient de lui, c’est sa sympathie, sa simplicité et sa générosité sur scène. Et c'est tout à son honneur car ce jeune chanteur qui a été séduit par la culture jamaïcaine tente de transmettre musicalement cette proximité culturelle à qui veut bien et il y parvient avec brio. Si vous n'êtes pas adepte de reggae, vous ne pourrez résister à Biga*Ranx. Car avec Biga, quiconque veut passer un bon moment et recevoir de bonnes ondes est le bienvenu.

Merci à Biga pour ce concert, d'avoir su nous mettre à l’aise pour mener à bien cette interview et répondu à toutes nos questions. Merci également à la salle de concert Canal93, qui a toujours de superbes programmations (que l’on vous invite fortement à aller consulter)et de permettre à des bébéblogs tels que le nôtre de pouvoir faire des interviews d’artistes talentueux.


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